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Nul n’ignore que l'approche coût-efficacité n’est pas suffisamment convaincante pour infléchir la politique d'achat des médicaments par les pharmacies hospitalières. Il y a longtemps que nous regrettons l'apreté restrictive des pharmaciens hospitaliers en matière de négociation de marchés, car elle provoque la réticence des industriels pharmaceutiques à investir dans la production de leurs spécialités en présentation unitaire. En fait, le “ moindre prix ” ne semble constituer un critère prépondérant que lorsque les modalités de distribution et d'utilisation des médicaments ne sont pas prises en compte...

Le débat sur les surcoûts d’acquisition de spécialités pharmaceutiques en présentation unitaire par rapport aux présentations “ vrac ” est clos aux USA depuis que le unit-dose drug distribution system s’est généralisé. Mais en France, tant que les pratiques professionnelles ne se mettent pas en conformité à la réglementation, notamment avec la généralisation de la dispensation individuelle des médicament, le marché hospitalier ne peut pas être homogène: seuls les établissements pratiquant la dispensation individuelle des médicaments sont des acheteurs convaincus de présentations unitaires de spécialités. De la recherche du “ moins-disant ”, leur politique d’achat s’oriente vers le “ mieux-disant ”.