Certaines spécialités pharmaceutiques injectables sont disponibles en
présentation unitaire. Il s’agit alors de médicaments prêts à
administrer, comme les seringues pré-remplies ou les perfusions prêtes à
l’emploi. Minoritaires parmi les spécialités injectables, on connaît
d’autant moins leur taux de pénétration sur le marché hospitalier
français que, de nombreuses spécialités constituant des présentations
multidoses, le nombre d’occurences d’administrations est généralement
inconnu.
Dans ces conditions, l’activité générée au niveau des pharmacies
hospitalières devrait être plus importante qu’avec les formes orales.
D’après différentes enquêtes, il n’en est rien: moins de 10% des
établissements de santé disposent d’une unité de mise en forme aseptique
de médicaments. Et encore, comme dans bien d’autres pays européens, ces
activités ne concernent que la préparation des cytostatiques ou des
solutés de nutrition parentérale.
Le contraste que provoque la comparaison de cette situation avec le
fonctionnement des pharmacies hospitalières aux Etats-Unis d’Amérique
n’en est que plus impressionnant. Les résultats des enquêtes successives
conduites aux USA depuis 1967 permettent de connaître l'évolution des
pratiques professionnelles en pharmacie hospitalière. Depuis le début
des années 90 le développement de la dispensation et de la préparation
individuelle des médicaments touche la majorité des établissements
répondant aux enquêtes de l'American Society of Health-Systems
Pharmacists (ASHP).